Créativité = liberté ?
L’homme le plus triste de Berdj Zeytountsian
Ce roman allégorique destiné à contourner la censure est écrit dans les années 1970, période de forte répression des intellectuels en URSS. Entre fable et chronique, jouant de l’absurde, l’auteur démonte les ressorts de l’oppression et des rapports entre l’individu et le pouvoir. « S'il crée en prison, c'est donc qu'il est libre. S'il est libre, il faut donc l'éliminer. S'il est impossible de l'éliminer, si le monde entier est au fait de son exigence, il est donc la fierté de la nation, il faut donc le libérer. Et s’il est impossible de le libérer…. » Pas facile la dictature ! Comme dans les fables, la lecture amène la réflexion sur des situations encore en pratique dans le monde.